A QUOI JOUONS-NOUS ? (2016/2017)
À quoi jouons-nous ? Nous jouons à nous amplifier la vie.
La vie t’en as qu’une, alors… autant se raconter des histoires ! Et comme des gosses jouer à faire comme si. Et comme des gosses monter dans le grenier, fouiller nos entrailles pour trouver dans nos grottes de Lascaux intimes, un signe de nous. Et comme des gosses, jouer à dompter nos peurs, jouer à se sentir un autre, jouer à marcher sur les bords, jouer au hasard et tricher avec les assignations et la vie.
Là tu décides du début et de la fin. Le jeu est un amplificateur de vie.
Nous jouons à nous amplifier la vie. Les gosses en jouant essaient tout un tas de mondes qu’ils règlent et dérèglent à loisir.
Cette puissance des jeux n’est pas seulement dans l’intégration des règles du vivre ensemble, nous nous construisons ainsi multiples parmi les multiples. Puis nous devenons les gardiens d’une création que la création même fera exploser. Nous changeons perpétuellement les règles du jeu, nous créons.
Reconnaître que nous créons le monde dans lequel nous vivons est une responsabilité, un truc d’adulte, c’est bien cela. Alors nos guerres aux règles du jeu parfois impitoyables jusqu’à l’obscène, nous savons dans notre mémoire de joueur, si tant est que l’on continue de laisser jouer les gosses, que nous avons le pouvoir, si infime soit-il, de les changer.
Colporteurs des manières d’être de ce monde, les créateurs ont cultivé la faculté de jouer, de faire dégorger nos malheurs, de ralentir nos bonheurs pour mieux en profiter, d’entrer dans le silence entre deux tic tac, en béance d’apesanteur sur une balançoire, de risquer une chute ridicule, de crier un geste, d’improviser une note, de prendre au sérieux l’idiotie et rire de la vie qui dans le fond est bien idiote de se prendre au sérieux.
Nous jouons un tour à l’obscurantisme de ceux qui ne voient qu’un monde ; imaginons qu’ils ont déjà perdu la partie.
Bon cela ne suffira pas : c’est qu’il va falloir se serrer les coudes ! car dans cette accumulation de mauvais présages budgétaires et humanitaires (serait-ce lié ?), là est possiblement la bonne nouvelle.
Ma grand-mère qui tapait le carton et avait peut-être lu le poète Höderlin disait : à toute chose malheur est bon.
Alors sauvons-nous. Risquons-nous à des alternatives sensibles et généreuses pour juguler nos peurs liberticides.
Faisons comme si, testons, contestons et faisons exister. Faisons attention. Ah, l’attention d’un gosse qui joue est suprême ! L’attention est notre instinct de survie. On le dit tous spontanément dès qu’une situation l’exige, mais toute la vie l’exige. L’attention aux êtres, aux situations, aux histoires, réels ou imaginés… voilà l’enjeu.
Voulez-vous jouez avec nous ?
« Le destin des cultures se lit également dans les jeux. » Roger Caillois
Cie des plumés
À quoi tu joues…?,
Non mais à quoi tu joues!!…
Sérieusement ?!
Ça t’amuse de faire ce que tu fais ?
T’as vraiment rien d’autre de mieux à faire?! Sérieusement !
Ah oui, ça t’amuse ?!
Non, mais sérieusement, c’est vrai que c’est important…
De s’amuser!!!
Cirque sans noms
Jouer ou vivre.
Vivre ou jouer.
Le jeu de vivre.
Vivre de jouer.
Le jeu en vaut la chandelle.
Et le rêve.
Ludor Citrik
Nous jouons et nous en jouons avec enjouement
Sandrine Juglair
Faisons nous vraiment autre chose que de jouer?
Jouer pour de vrai à faire semblant ou à faire semblant pour de vrai?
Moïse Bernier – Galapiat / Parasites
« On disait que toi tu serais…. »
Et j’ai essayé… Juste comme ça, pour poser mon cerveau, là, quelques secondes par terre, coucher-pas bouger !
Enfin libres, courrons-nous bêtement derrière une volonté de s’abandonner à… ?
Juste pour imaginer d’être….. Dans l’euphorie de ce qui se passe, là, maintenant, tout de suite.
Jouer à…
Sans jouer à jouer…
Pour se laisser aller…
Juste un petit peu comme ça !
Jonas (Séradin) – Galapiat BOI
« Nous jouons à ne pas jouer… »
Galapiat – C’est quand on va où ?
A fuir, à imiter, à ressembler, à être un peu quand même, à vouloir être beaucoup aussi. Nous jouons à nous prendre au sérieux surtout et à oublier nos légèretés et nos conditions humaines éphémères.
Par bonheur reste le jeu pour le jeu…ouf !
100issues
A Qui jouons-nous ? plus précisément
Pour qui on se prend ?
Qu’est ce qui nous prend de nous prendre pour d’autres ?
Que dirait les autres , si on se prenait pour eux ?
Pourquoi les autres ne se prennent pas pour nous ?
Se mettre dans la peau, incarné des histoires décharnées,
L’archéologue, l’arbitre le président,
Extraction des récits enfouis,
le match aura lieu, même si ils ne sont pas venus, se sont des fantômes.
Protocole
En bons abrutis nous jouons en réinventant et en changeant constamment les règles. Comme ça au moins on triche jamais !
Jonas Leclerc et Fallait pas les inviter « Et avec ceux-ci ? »
Nous on joue pas, on bosse
Groupe Bekkrel
Jouer à équilibrer l’instable, à déstabiliser le connu
Jouer à détruire l’indestructible, à construire l’insaisissable
Jouer à naviguer, à partir en mer sans bateau mais avec des bouts
Je joue à courir à mourir à revivre
Je joue depuis hier surtout aujourd’hui pour préparer demain
Je joue avec les mots les phrases les douleurs et les égos
Je joue à durcir à frémir à bâtir. Je désire
Tu joues tu tends la joue tu t’en prends une et tu recommences
Tu luttes dans le vide et c’est quand tu fais rien que ça vient
C’est le jeu, tampis pour les règles, elles reviennent bien assez souvent
Je joue atome crise identitaire et sodomie
Je joue d’envie de pulsion de folie
Je joue à la femme
Je joue politique
Je joue à grandir. Agrandir
On joue notre perte
On joue les gains de nos instincts
On joue notre dette pour ne rien laisser au hasard
On joue sur les bords juste pour voir ce que ça fait
Les singuliers
« Si l’on se demande à quoi on joue c’est bien que l’on joue, qu’on invente et qu’on réinvente des règles que l’on dépasse, puis on cherche encore, ensemble. »
Nikolaus
Je travail pour me nourrir, pour avoir une retraite, pour payer les factures, pour payer les assurances, pour payer les crédits, pour payer le dentiste pour payer payer payer…. Quand tout est payé qu’est-ce qu’il reste à faire ? … On déjà a oublié ! Vivre ! Jouer ! peu importe à quoi….
Betti Combo « Al Cubo »
« on joue avec de seaux en plastique comme trois enfants peuvent jouer avec des legos . On aime bien construire pour après détruire et recommencer à jouer . »
Max et Maurice
« Nous jouons à tromper l’ennui »
Daraomaï
A être vous, nous jouons.
A se jouer de vous.
On se la joue grand jeux, avec le feu
Et là, c’est à vous de jouer !
CERICA
Envoi tardif
Nezdamesnezssieurs
Nous jouons…! à jouer…,
Nous jouons à chercher sans répit le fou rire de nos concitoyens.
Nous jouons à faire vivre un personnages adaptatif, multiple, engagé, passionné, sans limites, libre, émotif, blagueur cabotin, fantaisiste, démesuré, naïf, inadapté social par désinhibition, et parodique ; qui lui même joue, de par la nature de sa fonction: Amuseur Publique.
Nous jouons à faire vivre en interaction, clown, auteur, acteur, dans notre monde, comme témoin percutant d’une humanité prise dans ses mythes et ses objets.
Le Doux supplice…
Au grand jeu de lois, universel, où chacun cherche son chat, son âme…sœur.
Périlleux jeux de vertiges, à cloche pied sur un fil, jeux de masques, de miroirs ou de dupes, on gagne tous à la fin…
Raoul Lambert
? xueires ua ednom erton erdnerp )tnecca ceva(a suon snouoj iouqruoP
Reve 2 – Impact
Dans une perpétuelle évolution, nous jouons à chercher l’harmonie en laissant place à la rencontre, à l’échange et au rêve.
Blabla prod°
« Nous jouons avec le vide, le rien , le tout, le plein…nous jouons le plus sérieusement du monde avec l’humilité d’un grain de poussière »
Lonely Circus
A se lancer des . . . . . .de manière poétique évitant ceux et celles qui se lancent des . . . . . . de manière fanatique espérant être plus légitimes avec ces . . . . . . que celles et ceux perdus dans leurs . . . . . .
Complète à l’aide des lettres i,r,e,p dans l’ordre et le sens qui te convient
Cie d’Elles
Jouons pour faire valoir la chandelle, que nous finirons par brûler par les deux bouts. Parce que jouer c’est ça, c’est jouer jusqu’au bout…
Iéto
« Nous jouons à inventer du sens tout au long d’une vie qui ne semble pas en avoir mais qui existe à nos yeux grâce à ceux que nous nous créons »
June Cie
On joue à faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Two
On joue avec le frontière d’être aimé et détesté, avec la possibilité d’être et faire ce qu’on veut et comment changer le regard de spectateurs.
Samuel Matthieu
Nous jouons à construire le corps et à déconstruire l’espace, à mesurer le temps, et à traiter la forme…
Nous jouons à nous faire pleurer comme à nous faire rire
Nous jouons à être des révélateurs, des miroirs…
Parce qu’il faut, nous jouons à montrer et à démontrer tout et son contraire, à l’endroit, à l’envers
Nous jouons sans jeu défini aux jeux que nous créons et que nous décidons
Nous inventons
Enfin nous jaugeons et jugeons peut-être par nos regards et nos propositions, du paysage qui nous entoure.
Si nous jouons, alors nous sommes.
Alors le nous est tout le monde
Et peu importe le jeu
Subliminati – Jordi Kerol
Au trivial poursuite… tout le monde y joue mais personne ne connait les règles.
MMFF
On tourne en rond…
Naif Prod
a inventer les règles -?-
ré-inventer les règles …
pour les comprendre pérennes seulement sur la durée du jeu, pour les savoir nécessairement dépassables, déplaçable , pour les apprendre liberté de l autre , étalon de la découverte de soi…?
on jouera a apprendre, pour se décomplexer de la création, pour s apprivoiser compositeur, au revers pragmatique de l artisans d un autre!
on tâtonnera ensemble – dans le sombre de l en commun -et on fera doux le bout de nos doigts pour que la gifle soit fraternelle
on tentera la possibilité du bien réciproque, de l élévation mutuelle, en sachant toutes nos tentatives empreintes d une violence inexpugnable
pensable
aménageable
et belle
quand même
Microfocus
Discuter, écrire et décider des lois et des règles auxquelles nous allons décider d’obéir (ou avec lesquelles on va tricher) : jouer, c’est l’avant garde de la citoyenneté. Jouer, c’est se perdre malgré la ligne droite qui nous est tracée…
Attention fragile
je joue à la poupée et la poupée c’est moi.