Homo Sapiens ou quand nous en aurons marre de l’art du mamihlapinatapai*
À quoi pouvait ressembler le premier clown de toute l’histoire de l’Humanité ? Était-il grimé ? En quelle langue s’exprimait-il ? Avec quels gestes ? Ces questions passionnantes taraudent, depuis longtemps, l’artiste Caroline Obin également connue sous son nom de scène, Proserpine.
Dans ce spectacle qu’elle a imaginé et mis en scène, elle convoque pour nous « l’être clown » à son état primitif. C’est avant tout le désirde retrouver un langage « premier » dans sa dimension la plus pure et sans doute la plus irrésistible, qui anime la metteuse en scène.
Ils/elles sont sept artistes au plateau, sept clowns mu.es par une force poétique et sauvage. À la fois monstrueux.euses et follement attachant.es, ils.elles font rejaillir pour nous les premières étincelles, celles d’où naquirent assurément les premiers éclats de rire.
* mot des Yagans, peuple de la Grande Île de Terre de feu. Il décrit un regard partagé entre deux personnes dont chacune espère que l’autre va prendre l’initiative de quelque chose, que les deux désirent, mais qu’aucune n’ose avouer.