Ikuemän signifie marcher dans la langue de la tribu amazonienne des Kayapo. C’est aussi le titre d’une pièce de cirque chorégraphique en cours d’écriture pour cinq performeurs au mât dont une danseuse, autour de la thématique du déplacement humain et de ses conséquences sur l’être. C’est une tribu nomade, une société de survivants d’une civilisation ancienne aujourd’hui oubliée après son déclin. Cette tribu ne possède pas de mémoire écrite. Elle est en constant déplacement et ce mouvement façonne sa culture et ses coutumes. Inspiré par l’univers sacré des rites primitifs régis par un souffle vital, Ikuemän invente ses propres rites pour célébrer le passage de l’enfance à l’âge adulte, le rapport à l’autre, l’amour sous toutes ses formes, le rapport au temps et au fait de vieillir, la mort comme faisant aussi partie de la vie, ainsi que le déracinement et la perte des repères.