La "présence" d'un(e) act-eur(trice) est en soi un mystère.
Le fait que les spectateurs soient en empathie réelle avec un personnage qu'ils savent être fictif, en est un autre.
Mais parfois, les frontières peuvent se brouiller entre l’interprète et son double de papier : l’acteur joue-t-il la partition de l’auteur ou est-il lui-même ?
C’est ce trouble entre réel et fiction qu’explore Personne, jonglant malicieusement avec masques, visages et personnages.
Dans un décor dépouillé habité par quelques accessoires, Yann Frisch multiplie les apparitions, les doubles et les faux-semblants.
Manipulant joyeusement nos perceptions et nos croyances, se jouant de nos illusions, il nous entraîne dans un labyrinthe théâtral burlesque et existentiel.
Qui y a-t-il finalement derrière les masques ?
Personne déploie un art de la métamorphose qui repousse les limites assurées de nos identités. Et fait du doute sur ce que nous sommes un délicieux vertige.